Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/228

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

au roi en songe : Eh ! grand roi Vikramâditya, pourquoi es-tu venu ici ? Si c’est à cause des sentiments dont cet homme souhaite d’acquérir la réalisation que tu es venu, que tu te trouves ici, alors offre-moi en sacrifice un homme pourvu de l’étendard, du diamant, de l’aiguillon, etc., en un mot des vingt signes expliqués dans le Sâmudraka-Çâstra ; et la réalisation des sentiments se manifestera pour lui.

« Après avoir eu ce songe, l’auguste Vikramâditya s’éveilla, se leva, s’habilla, puis fit en lui-même ces réflexions : Excepté moi, on n’a pas vu d’homme pourvu des vingt signes qui caractérisent le chef suprême ; c’est donc à moi de m’offrir moi-même en sacrifice pour rendre service à cet homme. — Ces réflexions faites, le matin étant arrivé, il se baigna, accomplit tous les autres actes prescrits, et, le glaive en main, il se préparait à s’offrir en victime à la déesse, quand celle-ci, se manifestant à l’instant même, lui prit les deux mains et lui dit : Eh ! grand roi des rois, tu es un homme exceptionnel, ton attachement à la loi est sans égal : c’est pour savoir jusqu’où irait ton dévouement que je t’ai suggéré en songe