homme dénué de tout, pour délivrer un individu ou une population en proie à quelque fléau, pour obliger un ami, pour satisfaire un caprice, il renonce aux plus grands biens, à des sources inouïes de richesses, même à la vie. Bref, il pratique dans sa plus grande étendue le « don » (Dâna), cette vertu suprême recommandée par le Brahmanisme, et plus encore par le Bouddhisme ; il réalise ce grand idéal que les Orientaux se font d’un roi : donner beaucoup à tout le monde, ne prendre rien à personne.
En conséquence, onze fois mis en possession d’un joyau, d’un talisman, il le donne presque immédiatement à un mendiant, ou à un besogneux quelconque, à tout individu qu’il rencontre et qu’il pense obliger de cette manière (2, 9, 12, 13, 17, 18, 19, 20, 23, 25, 29, 30). Six fois, il ouvre ses trésors et fait de larges dons individuels (4, 5, 15, 28) ou collectifs (1, 22) pour reconnaître un service quelquefois douteux, ou pour obéir au devoir, pour témoigner sa reconnaissance d’une instruction qu’on lui a donnée. Dix fois, il essaie de se tuer pour sauver une ou plusieurs personnes d’un grand péril (2, 6, 7, 10, 16, 21, 24, 26, 27, 28) ; — cinq fois, il