Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/274

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jesté et, avec sa permission, donna l’ordre au portier d’introduire le Vaitâlika auprès du roi. Ce Vaitâlika était muni d’une canne qui valait deux cents pièces d’or. Son attention fut éveillée ; il se présenta sur le seuil du conseil du roi, et regarda la disposition, l’ordre et l’éclat du conseil. Après avoir contemplé le grand roi des rois, l’auguste Vikramâditya entouré de centaines de conseillers et de ministres habiles et prudents, de troupes de savants tels que Kalidâsa et autres renommés par leurs sciences diverses, entouré de chasse-mouches blancs et d’éventails, portant un sceptre d’or incrusté de diverses pierreries, placé sous un baldaquin blanc, il fit l’anjali et tint au roi ce langage : Hé ! grand roi des rois, en considérant attentivement ces conseillers et toutes ces autres personnes, j’assiste à une fête comme je n’en avais pas encore vu. — Quand le Vaitâlika eut prononcé ces paroles, le roi donna un ordre à son sujet. À l’instant même où le roi formulait cet ordre relativement au Vaitâlika, un homme tenant d’une main un glaive et, de l’autre, la main d’une jeune femme d’une beauté sans égale, se présenta soudain devant le roi et dit : Ô grand roi des rois,