Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/28

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« l’humanité » (purushârtha, 11, 14) ; — la reconnaissance (upakâranatâ, 4) ; — la « bienfaisance » (hitakarî, 22), — « l’attachement à la vérité » (satyasandha, 31) ; — la « majesté » (pratâpa, 1) ; la puissance (prabhâva, 18).— Quoique je n’écrive pas pour les philologues ou les indianistes, j’ai cru devoir ajouter les noms bengalis-sanscrits des vertus et qualités énumérées ; plusieurs de ces termes sont synonymes, et il arrive assez souvent que plusieurs d’entre eux sont cités dans un même récit.

La morale héroïque de ce roi qui obtient un talisman, un préservatif contre la maladie, la vieillesse et la mort, et s’empresse de l’abandonner au premier malade qu’il rencontre, qui jette à pleines mains ses trésors pour secourir des mendiants qu’il ne connaît pas, qui est prêt à se couper le cou pour donner de l’eau à ceux qui en manquent, pour faire cesser des sacrifices humains, etc., etc., est-elle bien saine ? On ne peut nier qu’il y ait dans tous ces récits une belle idée du dévoûment et du sacrifice ; mais il me semble qu’on n’y peut méconnaître un air grimaçant et faux, bien en rapport avec les circonstances merveilleuses