Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/301

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pandit qui serait le meilleur des précepteurs, s’il lui arrivait malheureusement d’être excessivement sourd, pourrait-il saisir l’autorité de sa propre parole ? Or, s’il ne la saisit pas, il ne pourra mener à bonne fin aucune affaire, et sera obligé de chercher dans le monde un pandit capable d’exécuter les instructions d’autrui ; c’est le seul moyen qu’il puisse avoir d’achever ses propres affaires. Et si tu vois en songe qu’on te coupe la tête, comment te comporteras-tu après ton réveil, sera-ce en mort, ou en vivant ? Si tu te comportes comme un mort, on pourra dire que tu es habile à changer de rôle ; si tu te comportes comme un vivant, alors tu méconnais l’autorité des choses visibles. Par conséquent, il faut nécessairement que tu admettes l’autorité de l’induction établie par tous les Çâstras traitant de ce qui est supérieur au témoignage des yeux.

« Et maintenant je te questionnerai sur un point. Sommes-nous venus ici tombés du ciel, ou bien descendons-nous de quelque famille ? Si tu dis que nous sommes tombés du ciel, tu es fou ; si tu dis que nous sommes nés d’une certaine famille, tu admets par cela même la preuve de l’origine