Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il n’est pas fort souvent question de la division par castes dans ces récits ; et il est assez rare qu’on fasse connaître les castes respectives des personnages mis en scène, autres que le roi, ses conseillers et les individus qui l’approchent d’ordinaire. Néanmoins le respect dû aux brahmanes et les privilèges dont ils jouissent sont plusieurs fois notés (1-3-5). On les charge de l’accomplissement des cérémonies religieuses. L’un d’eux est, par erreur, déclaré coupable d’un crime qui entraîne la peine de mort : mais les conseillers du roi lui font observer que cette peine ne peut être exécutée à cause de la qualité de brahmane du condamné ; et elle est commuée en celle du bannissement. Malgré cela, les brahmanes ne jouent pas dans ces contes, le rôle éminent et exclusif qui leur est dévolu dans les écrits officiels. Les subtilités et la conduite intéressée de plusieurs d’entre eux sont hautement blâmées et les bienfaits du roi s’adressent souvent à d’autres qu’aux brahmanes, quoique ceux-ci soient toujours mis au premier rang dans les manifestations officielles de la munificence royale.

La condition des femmes nous retiendra plus longtemps. Une femme, nous dit-on,