Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/57

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supérieur. Le 19e récit nous entretient de trois talismans, Kanthâ, Khandika, Danda ; le premier procure des richesses et des ornements, le deuxième une armée, le troisième rend la vie à un corps mort. Dans les récits 13 et 32, il est question de l’incomparable joyau Cintamani. Nous pouvons ranger parmi les joyaux le Siddhi-mantra de Sarasvatî cité dans le 8e récit, quoique les mantras soient non des joyaux, mais des paroles d’une vertu magique. Sarasvatî est la déesse de l’éloquence. Son Siddhi-Mantra (Mantra de la réussite) fait obtenir les 18 sciences. Ainsi l’acquisition de la science elle-même est l’objet d’opérations magiques ! Ce Siddhi-Mantra et Sarasvatî dont il émane nous rapprochent des traditions classiques, comme deux autres talismans bien connus Kâmadhenu (25) « la vache du désir » qu’il suffit de traire pour voir tous ses souhaits réalisés, et l’Amrita, le breuvage d’immortalité, employé comme une sorte de cordial pour faire reprendre connaissance à ceux qui sont à bout de forces et par lequel une armée entière tombée en léthargie recouvre sa vigueur (23).

Nos récits décrivent des scènes fantasti-