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Parmi les pratiques religieuses, il ne faut pas oublier celles qui sont spéciales à certains individus visant à une grande supériorité morale, les Yogis, appelés aussi Sannyasi et Siddhi. Nos récits ne font pas de différence entre ces trois termes. On peut voir dans Manu[1] la description du Sannyasi. Nous dirons seulement ici que le Yogi est celui qui, aspirant à la perfection, la cherche dans l’identification, l’union intime (Yoga), avec l’être suprême et renonce à toutes les satisfactions d’ici-bas. Le Yogisme éveille l’idée de la perfection. Or nos contes mettent en scène sept de ces yogis, sur lesquels il y en a quatre qui sont plus ou moins méprisables. Voyons d’abord les meilleurs. Celui du récit 9e réalisait vraiment l’idéal poursuivi ; il refuse de se rendre à l’injonction du roi qui l’a mandé près de lui : Vikramâditya, reconnaissant la correction de ce procédé qui pouvait paraître blessant à l’égard du souverain, va le trouver lui-même et reçoit un talisman en don. Celui du 13e récit blâme l’humeur voyageuse de Vikramâditya, lui raconte à ce sujet une histoire instructive et

  1. Livre VI.