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béralité, et lui assure ces jouissances auxquelles il avait dit adieu pour chercher un état supérieur qu’il n’avait pu trouver. Enfin, le Yogî du récit 32e est un franc incrédule qui discute avec le roi et finit par se laisser convaincre, mais seulement après avoir vidé l’arsenal de l’incrédulité. Ces diverses peintures défavorables du Yogisme ont, sans doute, été faites pour glorifier le roi, plutôt que pour flétrir les solitaires voués à la contemplation ; elles nous montrent cependant que les façons des Yogis n’en imposaient pas au peuple, qu’en Inde comme en Europe, l’habit ne fait pas le moine ; qu’il y avait de bons Yogis et qu’il y en avait de mauvais ; qu’on savait fort bien les discerner, et que si les bons obtenaient des éloges mérités, les autres ne pouvaient pas se dérober au fouet vengeur de la satire.


§ 18. — CROYANCES FONDAMENTALES

Au-dessus des pratiques du culte, au-dessus des formes extérieures, et même des croyances secondaires qui forment le système mythologique, se place le sentiment reli-