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qu’il n’y ait rien, absolument rien d’immuable ? Nos récits et une partie de la philosophie indienne avec eux, semblent admettre un principe de ce caractère. Ils l’appellent « l’âme suprême » ; la perfection, selon eux, consiste dans la « méditation de l’âme suprême » (6) dans une « morale conforme à la science de l’âme suprême » (17).


§ 19. — L’ÂME SUPRÊME

Quoique la cause première invisible, et saisissable seulement dans ses effets visibles, soit, au récit 28e, l’objet d’une mention claire et précise, mais incidente, introduite dans une comparaison, dans une simple phrase, et qui même peut-être pourrait faire soupçonner une influence musulmane nullement certaine d’ailleurs, c’est seulement dans le dernier récit, le 32e, que la question est traitée ex professo, dans un sens tout indien ; il y est, en effet, parlé de l’âme suprême, et très longuement, sous forme de discussion, ce qui ajoute peut-être un nouveau charme à l’exposé et lui donne plus de saveur, mais lui prête en même temps un