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LE TIBET

tout le reste, c’est l’influence afghano-persane qui prédomine.

Au sud-est du Ladak est le Ngari ou Ngari-Khor-Soum (Ngari aux trois districts), à cause des trois provinces dans lesquelles il se divise : Routhok au nord-ouest ; Gougué au sud-est, et Pourang à l’est. Il est tout entier compris dans le bassin de l’Indus et du Satledge qui y prennent leur source. Parmi les localités remarquables, nous citerons Tchabrang (en Gougué), Gartok (4,737 mètres), où une foire importante se tient tous les ans au mois d’août ; Djya-tchan, Tho-ling (3,768 mètres). La partie du plateau qui avoisine cette province est riche en or et en borax ; c’est là que se trouve Thok-djaloung dans une vaste plaine désolée à 4,977 mètres d’altitude, la mine d’or la plus importante du Tibet, et, si je ne me trompe, la seule exploitée, l’or recueilli partout ailleurs provenant des cours d’eau.

Tibet central. — Le Tibet central est compris tout entier dans le bassin du Tsang-bo ; il se divise en deux provinces distinctes, mais dont les noms sont souvent prononcés ensemble, Tsang (pur) au sud-ouest, Ou[1] (centre) à l’est. Les deux grands pontifes ou lamas du Tibet résident dans ces deux provinces centrales.

  1. Ce nom s’écrit Dbous ; on transcrit quelquefois Ouu.