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LE TIBET
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vu la rareté du bois, la fiente des animaux que l’on recueille et que l’on fait sécher. On la classe d’après les espèces dont elle provient, selon la plus grande quantité de chaleur et la plus petite quantité de fumée qu’elle peut donner. Les intérieurs tibétains sont, en général, mal tenus ; les ustensiles y sont pêle-mêle ; les sièges y sont à peu près inconnus, les Tibétains ayant l’habitude de s’asseoir par terre sur des peaux de bête.

Vêtements. — La principale pièce de l’habillement des hommes est une sorte de robe en peau de mouton dont la laine est en dedans. Celle des riches est doublée à l’extérieur de drap ou de soie, celle des autres est tannée au beurre et noire de crasse. En été, elle est remplacée par une robe de laine. La coiffure est un chapeau en feutre à larges bords retenu par un cordon noué sous le menton ; les chaussures sont des bottes en drap de diverses couleurs. Les femmes portent un gilet qui couvre la poitrine, une jupe de laine attachée à une ceinture et une camisole qui recouvre le gilet. La boîte à amulette, appelée gaou, qui se porte suspendue au cou, est une partie essentielle du costume des deux sexes, qui se parent aussi de boucles d’oreilles et de bracelets ; les femmes ont des colliers de perles et ornent de perles leurs coiffures : les Tibétains ont la passion des ornements. Les femmes réunissent leurs cheveux en une tresse pendant derrière le