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LE TIBET

Statues et images. — Enfin les images de divinités, dessinées et quelquefois peintes avec un certain art, les statues de toute grandeur pullulent au Tibet. On ne compte pas moins de trois cents personnages divins dont l’image est reproduite par le dessin, avec le nom au-dessous, d’une façon plus ou moins soignée, entourée de sentences et destinée à servir d’amulettes. Les personnages sont représentés, les uns assis, les jambes croisées, les autres debout. La position des mains (sk. moudrâ) est très variée : elle a une grande importance et sert à distinguer les personnages ; c’est l’objet d’une véritable science.

Les statues sont en argile, quelquefois en beurre ; elles sont généralement coloriées ou dorées. Pour les rendre plus vénérables, on y introduit des objets sacrés, cendres vénérées, grains bénits, qu’on mêle à la pâte, ou qu’on fait pénétrer par un trou ménagé à dessein. Les temples sont remplis de statues soignées. On en trouve de plus grossièrement faites dans les maisons, dans les rues des villes, sur les routes et dans la campagne. Quelques-unes sont colossales.

Chants religieux. — À cette énumération sommaire des manifestations de l’esprit religieux des Tibétains, nous ajouterons la mention du chant, notamment de celui qu’ils font entendre le soir, au déclin du jour. À Lha-sa, par exemple, ils sortent