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62 CHRONOLOGIE.

et les fruits ont couvert le monde (*),... ? Je ne dirai rien de tant de fondations et d’établissernens de tous les genres , faits à Rome pour toutes les nations , pour la conservation de la foi de Rome. Mais si la froide philosophie , si le dur égoisme, la fausse et hypocrite tolérance, ne nous ont pas rendu encore insensibles sur le sort de nos frères ; si la véritable phiiautropie , qui n’est autre chose que la charité chrétienne 5 sait encore apprécier le prix de la religion, le malheur du schisme , de l’hérésie , de l’ignorance , de la barbarie, de la férocité , de l’anthropophagie ; ne jugera-t-on pas que c’est un crime de leze-humanité , que de soustraire au siège de Rome les ressources qui opèrent de si grands biens ?. . . . Voyez l’état et la constante situation de la cour du pontife, voyez la marche uniforme et réglée des dépenses romaines. On n’y donne rien à la prodigahté , à la fantaisie, au luxe. 11 n’y a là ni meute , ni narras, ni courses inutiles , ni chasses bruyantes , ni cette multitude de fastueux palais , où la satiété digère la substance des peuples et les biens d’église. Le pape^ dit le protestant Addisson , est ordinairement un homme de grand savoir et de grande vertu , parvenu à la maturité de l’âge et de V expérience ^ qui a rarement ou vanité ou plaisir à satisfaire aux dépens de son peuple , et n’est embarrassé ni de femmes y ni d’enfans , ni de maîtresses, (suppl. au voyage de Missoni,p. 126). Aussi les intérêts de la religion trouvent-ils toujours accès chez lui. Rien n’est refusé à une cause si chère. Dans ces tems de détresse et d’une persécution géué- ^ raie , que ne fait-il pas encore ? et si Pon pesé ces considérations ^vec l’impartialité convenable , quel jugement porterat-on de ces déclamations contre les frêles secours qu’on porte dans la capitale du monde chrétien , pour mettre son pontife en état d’opérer de si grandes choses , aussi honorables à la religion que consolantes pour l’humanité ? Dans quel principe ces déclamations peuvent-elles prendre leur origine ? N’y eût-il que l’intérêt que tout bon catholique prend naturellement à la splendeur de la capitale du christianisme , du siège de son pontife, du centre de l’unité , de la mère féconde de toutes les églises , il ne songera jamais à mettre en comparaison avec elle , moitis encore à lui préférer dans son affection et l’essor de la libéralité , ou dans la détermination de ses dépenses quelconques, quelque ville de la Germanie , de la Russie , de la grande ou petite Tartarie, Ce qu’étoit Jérusalem pour les Juifs , Rome Pest pour les Chrétiens. Jamais <ii Mil — 1— ^ ii.w .1 II ■iiii« « ■■■■■■■■—■ ■■■Il m I , ■ M ■ M » » !— <WH»^I^— WW— C^) Omncê isti congregati sunt yençrunt tibi^ Isaï, 49*