été conservées[1]. Les meilleures éditions de ces pièces sont celles de Henri Etienne, 1557, in-4o ; et de Londres, in-fol., 1663, par Stanley, avec des scholies grecques, une version latine et des commentaires pleins d’érudition. Celle de Paw, la Haye, 1745, 2 vol. in-4.°, est moins estimée ; mais celle de Glascow, 1746, 2 vol. in-8o, est précieuse pour la beauté de l’exécution. M. Schutz en a donné une très bonne édition en 1782, Halle, 3 vol. in-8o. On en a imprimé une traduction française, élégante et fidèle, Paris, 1770, in-8o, par M. Le Franc de Pompignan. M. Laporte du Theil en a publié une nouvelle traduction, Paris, 1794, 2 vol. in-8o, accompagnée du texte grec, d’après l’édition de Stanley.
ESCOBAR (Barthélemi), pieux et savant jésuite, né à Séville en 1558, d’une famille noble et ancienne, avait de grands biens, qu’il employa tous en œuvres de charité. Son zèle le conduisit aux Indes où il prit l’habit de religieux. Il mourut à Lima en 1624. On a de lui : | Conciones quadragesimales et de Adventu. in-fol. ; | De festis Domini ; | Sermones de historiis sacræ Scripturæ. Ses ouvrages ne sont guère connus qu’en Espagne.
ESCOBAR (Marine d’) née à Valladolid en 1554, morte saintement en 1633, est la fondatrice de la récollection de Sainte-Brigitte en Espagne. Le P. Dupont, son confesseur, laissa des mémoires sur sa vie qu’on fit imprimer in-fol. Ce livre est devenu très rare.
ESCOBAR (Antoine), de l’illustre maison de Mendoza, jésuite, né à Valladolid en 1589, mort en 1669, à 80 ans, est auteur de plusieurs ouvrages, dont les plus connus sont ses Commentaires sur l’Écriture sainte, Lyon, 1667, 9 vol. in-folio, et sa Théologie morale, Lyon, 1663, 7 vol. in-folio dans laquelle il élargit un peu trop le chemin du salut. Ses principes de morale ont été tournés en ridicule par Pascal : ils sont commodes, mais l’Évangile proscrit ce qui est commode. Il ne faut cependant pas croire que ces sortes d’ouvrages, quoique certainement répréhensibles, aient fait autant de mal que quelques zélateurs l’ont prétendu. Ce ne sont que les savans ou les gens consciencieux qui les lisent ; les hommes dissipés ou libertins ne s’en occupent point. « Je n’ai connu aucun homme de mauvaise vie, dit un auteur judicieux, qui eût beaucoup lu les casuistes : et je n’ai connu ni grand casuiste, ni grand liseur de casuistes qui ait été homme de mauvaise vie. » Un jour qu’un certain réformateur déclamait contre les casuistes relâchés, en présence d’un ecclésiastique respectable, et lui demandait quel auteur il fallait lire pour la morale : Lisez, lui dit celui-ci, Caramuel et Escobar, ils sont encore trop sévères pour vous. « Vainement, disent les encyclopédistes, les prédicateurs de l’irréligion voudraient-ils s’autoriser de ses réflexions pour innocenter leurs propres égaremens, pour rendre odieux les théologiens qui les font remarquer et les réfutent. Leurs erreurs, qu’ils publient eux-mêmes, sont d’une tout autre conséquence que celles des casuistes ; on ne peut excuser les premiers par aucun motif louable ; les ouvrages des incrédules ont fait plus de mal en dix ans, que tous les casuistes de l’univers n’en ont fait dans un siècle. » (Encyclop. méthod. article casuistes). Voyez BUSEMBAUM, PASCAL, RANCÉ. Escobar a composé plus de 20 ouvrages formant 42 vol. presque tous in-folio.
* ESCOIQUITZ (don Juan), conseiller d’état espagnol, né en 1762 dans la province de Navarre, d’une noblesse ancienne, fut d’abord page de Charles III, et accepta ensuite un canonicat dans le chapitre de Saragosse, un des plus distingués de l’Espagne. Son savoir et ses qualités précieuses le firent choisir pour précepteur du prince des Asturies, depuis Ferdinand VII. Il chercha inutilement à éclairer le roi et la reine sur les intrigues d’Emmanuel Godoy, plus connu sous le nom de Prince de la Paix. Ce ministre le fit exiler à Tolède, dont il fut nommé archidiacre. Lorsque Ferdinand monta sur le trône par l’abdication de son père, le 19 mars 1808, Escoiquitz fut nommé conseiller-privé du nouveau roi ; on le consultait dans les circonstances les plus importantes et il conseilla le voyage à Bayonne, trompé par les promesses fallacieuses de Bonaparte et par ses feintes protestations d’amitié. Il montra depuis beaucoup de fermeté à défendre les intérêts des princes espagnols, et il les suivit à Valençay. Dans un voyage qu’il fit à Paris il eut plusieurs conférences avec les ambassadeurs d’Autriche, de Russie, de Prusse et de quelques autres états de la confédération du Rhin, et il fit tous ses
- ↑ Les sept tragédies qui nous restent d’Eschyle sont : Prométhée enchaîné ; les Perses ; les Sept contre Thèbes ; Agamemnon ; les Coéphores ; les Euménides ; les Suppliantes.