Page:Femmes-poëtes de la France, éd. Blanvalet, 1856.djvu/110

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Accuse la lenteur d’une marche pénible ;
Prêt à se révolter contre l’ordre inflexible,
Il entend tout à coup résonner à la fois
Des trompes, des clairons la belliqueuse voix ;
Tandis qu’à leurs accords s’unit, par intervalle,
Quelque refrain connu de la terre natale,
Docile aux sons joyeux des instrumens guerriers,
Il rêve tour à tour la gloire et ses foyers !
Sa plainte s’assoupit, ses fatigues s’oublient,
Aux temps du rhythme égal ses pas égaux se plient,
Et sans murmure il suit l’ombre de ses drapeaux,
Jusqu’au but inconnu marqué pour son repos !