Page:Femmes-poëtes de la France, éd. Blanvalet, 1856.djvu/179

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Je crois que les prières
Qui nous valent ces biens
Sont celles de nos mères.
Ces bons anges gardiens ! …
Je crois que leur voix sainte
Monte au plus haut des cieux,
Comme une chaste plainte,
Comme un encens pieux.

Si notre frêle enfance
Ignore les douleurs,
Si la douce espérance
La couvre de ses fleurs,
Ce sont toujours nos mères
Qui font nos fronts sereins,
Nos larmes éphémères,
Nos heures sans chagrins.

Ah ! que notre tendresse
S’accroisse chaque jour !
Chérissons-les sans cesse,
Entourons-les d’amour !
Puis, lorsque de leur fête
Vient le mois adoré,