Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 15 —
En mon triste et doux chant
D’un ton fort lamentable
Je jette un œil touchant
De perte irréparable,
Et en soupirs cuisants
Je passe mes beaux ans.
Fut-il un tel malheur
De dure destinée,
Ni si triste douleur
De dame infortunée
Qui mon cœur et mon œil
Vois en bière et cercueil ?
Qui en mon doux printems
Et fleur de ma jeunesse,
Toutes les peines sens
D’une extrême tristesse ;
Et en rien n’ai plaisir
Qu’en regret et désir.