Page:Femmes-poëtes de la France, éd. Blanvalet, 1856.djvu/82

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Lorsqu’assis à tes pieds, sous les vents en furie,
Le sage voit ton front se courber sans effort,
Il pardonne au destin, il supporte la vie ;
Apprends-moi donc aussi qu’il faut céder au sort.

Ah ! rends-moi du printemps la fraîcheur renaissante,
Rends à mon cœur flétri tes sons trop tôt perdus ;
Rends-moi les arts, la paix, l’amitié plus touchante,
Mais non, ne me rends rien ; doux saule, elle n’est plus.