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LE SKI

Le sac. — Que de malédictions n’a-t-il pas endurées déjà ce sac qu’on doit porter partout et toujours ! Mais qu’une halte soit faite, si on en retire des choses agréables, on lui pardonne bien vivement son poids encombrant. Rien n’est aussi ennuyeux, lorsqu’on ouvre un sac pesant, que de n’y point trouver l’objet a priori insignifiant dont a justement besoin : une courroie pour réparer une attache, ou du « fart »[1] si la neige colle et que l’on soit sur le point de descendre, ou encore des allumettes si on a l’intention de prendre une tasse de café.

Le sac doit donc contenir tout ce dont on a besoin pendant une excursion, même ce dont on pourrait se passer peut-être, mais qui est susceptible de devenir indispensable. D’autre part, on ne doit pas évidemment y mettre ce qui le surchargerait inutilement.

Les objets utiles à emporter dépendent beaucoup de nos besoins, de la durée de l’excursion, du degré de notre endurcissement au vent et au froid et de la capacité de résistance à la faim et à la soif. Mais il y a cependant des choses absolument indispensables, ce sont : deux longues courroies de cuir graissé et un outil de réparation, puis quelques bandes et un peu d’ouate comme objets de pansement, des épingles de sûreté, un gros foulard, un jersey, un peu de ficelle, des lacets de souliers en cuir, une paire de gants de réserve, deux paires de chaussettes, une lanterne, des bougies et des allumettes (de préférence des tisons), de quoi soigner des écorchures, des provisions, des lunettes à neige, une boussole et une carte.

Un sac fatigue moins s’il a de larges courroies que s’il en a d’étroites ; il est plus facile d’y faire des recherches s’il se compose d’une seule poche, enfin il doit être fait, autant que possible, d’étoffe imperméable ; les objets y restent plus secs et même, dans ce cas, ils ne sont pas tout à fait à l’abri d’un brouillard épais ou d’une tempête de neige.

La neige. — La neige est, pour la plupart des skieurs, une chose si naturelle qu’on n’en parle pas en général, tout au plus quand elle est absente ou quand elle « colle ». Dans le premier

  1. Le « fart », d’importation norvégienne, est un mélange de paraffine et de substance colorée, généralement verte. Ce mélange solide est facile à emporter et produit un excellent effet.
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