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v PRÉFACE.

Quatre guides doivent nous conduire dans ce labyrinthe, lUsage, l' Étymologie, lAnalogie & la Prononciation. Quand l’Usage est constant & universel, il doit tenir lieu de tout ; & on n’a pas besoin d’autre règle. Alors ni l’Étymologie, ni la Prononciation, ni l’Analogie ne doivent être écoutées. Mais il faut y avoir recours, quand l’usage n’est pas fixe ; & s’il faut faire un choix, il vaut mieux, sans doute, consulter le goût de la Langue, les sources d’où les mots sont dérivés, & les règles de la Prononciation, que de se décider aveuglément & sans principes, ou de ne suivre qu’une prétendue commodité qui est la source de tant d’abus.

Nous avons suivi les principes du Dictionnaire d’Orthographe, qui a été formé d’après ceux du Dictionnaire de l’Académie. Cet ouvrage travaillé avec soin par Mr. Restaut. On peut le regarder comme un livre classique en ce genre.

D’après ces principes, nous avons conservé un grand nombre de lettres, que Richelet & tant d’autres après lui avoient voulu supprimer, & nommément les lettres doubles, qui indiquent presque toujours que la syllabe qu’elles affectent, est brève. Nous avons rétabli l’ h dans les mots dérivés du grec ou formés d’après d’autres mots où elle se trouve ; & nous n’avons pas cru que, de ce qu’elle ne se prononce pas, ce fût une raison pour ne pas l’écrire. Pour l’ y, nous ne l’avons conservé que dans les mots tirés du grec, ou dans ceux où il fait fonction de deux