tent point d'accent. Nous avons préféré la pratique des premiers comme plus utile, acquérant tous les jours une plus grande autorité. Nous mettons donc un accent grave aux mots terminés en ece, ede, ege, egle, ele, eme, ene, ere, ese, ete, eve ; & nous écrivons nièce, remède, collège, règle, crème, cène, père, thèse, prophète, brève, &c. mais nous ne manquons pas d'avertir que l' é est moyen.
II. La Prononciation est une chose qu'on ne peut bien montrer que de vive voix, & bien apprendre que par un long usage. En tâchant de la peindre à l'oeil, nous n'avons prétendu que dégrossir cette partie, & faire éviter les fautes les plus grossières & les plus sensibles. Nous avons borné notre travail à supprimer les lettres qui ne se prononcent pas ; à mettre un équivalent aux diphtongues, plus rapproché de la prononciation ; à substituer aux caractères de l'orthographe d'autres caractères moins équivoques ; & enfin à mettre entre deux tirets, ou deux divisions, les assemblages de voyelles qui doivent ne former qu'un son & qu'une syllabe. Ainsi, dans accablement, un des deux cc ne se prononçant pas, non plus que le t final, en se prononçant comme an, & c comme k, nous écrivons akableman : dans accéder, les deux cc se prononcent, le premier, comme un k, le second comme une s forte ; l' r est muette, & l' e qui la précède est fermé : nous écrivons donc aksédé ou akcédé. Dans croire, oi a le son d' oa dans la prononciation soutenue, & d' è, dans la prononciation ordinaire : nous écrivons croa-re, ou crère. Dans accoutumer, ou ne forme qu'une syllabe ; nous l'avons donc mis entre deux tirets, a-kou-tumé.