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Page:Feraud - Dictionnaire grammatical, 1761.djvu/29

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DICTIONNAIRE

GRAMMATICAL

DE LA

LANGUE FRANÇOISE

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A


Subst. m. Est la première lettre de l’Alphabet François & la première des voyelles. Elle garde presque toujours sa même prononciation. Devant un i elle forme quelquefois une diphthongue qui a le son d’un e tantôt fermé, tantôt ouvert, comme dans raison, jamais. Voyez Ai. Voyez aussi Aën, Aon, Aou, &c.

I. A doit se prononcer tantôt bref & tantôt long. On marque ordinairement l’a long d’un accent circonflexe, â ; on ne met point d’accent sur l’a bref.

1°. Quand a se prend pour la 1ere. lettre de l’Alphabet, il est long, un petit a : quand il est préposition ou 3e per-


sonne du verbe avoir ; à, il a, il est bref.

2°. Au commencement du mot, l’a est long, & ouvert dans acre, âge, agnus, ame, âne, anus, âpre, & leurs dérivés.

3°. Hors de-là il est toujours bref & fermé, soit que tout seul il compose la 1ere syllabe, comme dans A pôtre ; soit qu’il soit suivi d’une consonne redoublée, comme dans apprendre ; soit que les consonnes soient différentes, comme dans altéré.

4°. A la fin du mot, a est fermé & très-bref dans les prétérits & les futurs, il aima, il aimera ; dans l’article la ; dans les pronoms ma, ta, sa ; dans les adv. çà, là, déjà, oui-dà, & dans quelques mots du langage familier, dada, falbala, papa, &c.


A