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Introduction.

venirs qui ne sont pas encore bien lointains, je suppose, et qui conservent ainsi toute la fleur, toute la saveur de la réalité, ou, si l’on aime mieux, du réalisme.

L’auteur n’a pas eu besoin d’emprunter à son imagination les sujets et les personnages de son livre ; il s’est contenté certainement de fouiller dans sa propre existence, d’interroger sa mémoire, celle du cœur surtout, d’évoquer des sensations et des sentiments qu’il a éprouvés lui-même, de mettre en ordre ses impressions personnelles et de revivre, la plume en main, de la vie de jeune homme, de la vie d’homme marié et de père de famille, de la vie d’observateur du foyer domestique, pour composer un ouvrage dans lequel il a pieusement déposé les reliques de son passé et les trésors de son âme.

Un pareil livre est de ceux qui ne se montrent que bien rarement dans le pandémonium de notre littérature parisienne, littérature fiévreuse et malsaine, littérature faisandée et corrompue, littéra-