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La tête et le cœur.

reprit alors Louise, de son ton le plus indifférent. — Que joue t-on ce soir ?

Je lui lus quelques titres de pièces.

— Oh ! nous connaissons tout cela, excepté au Gymnase cependant. Est-ce une pièce nouvelle ?

— À peu près, chérie, c’est la troisième représentation.

— Dans tous les cas, il serait trop tard ?

Et comme je ne répondais pas.

— N’est-ce pas ? répéta-t-elle.

— Trop tard, non. Tu voudrais y aller ce soir ?

— Oh ! non, je n’y tiens pas beaucoup.

— Alors, demain ou après, veux-tu ? — Il fait si vilain temps, et puis, je déteste me mettre à la queue. — Demain — je ferai retenir des places.

— Si tu veux, mon ami. — Oui, certainement… Cependant, tu sais… demain, nous avons maman à dîner.

— Après-demain, alors.

— Je comptais aller voir Lucie, mais c’est égal, j’irai un autre jour ; je lui avais annoncé ma visite, mais je vais lui écrire, c’est l’affaire d’un instant, et Jean ira porter la lettre.

— Le mieux est d’aller ce soir. Nous avons une