Par le prochain courrier, je vous enverrai une petite photographie prise à notre camp, et je vous laisserai chercher votre filleul dans ce groupe… Me devinerez-vous ?
J’espère vous lire bientôt, chère et bonne « Française-canadienne ».
Octobre 1917.
J’ai lu et relu votre missive charmante qui laisse deviner l’âme exquise de mon filleul, une âme aux sentiments délicats ; il me semble que cette bonne littérature doit vous dispenser de tout acte d’humilité à cet égard.
Oh ! ne me remerciez pas de vous écrire, car je n’ai aucun mérite à ce faire. Mon rôle est bien petit, bien humble, comparé aux gestes sublimes de ceux qui défendent là-bas leur patrie ; mais oui, je serai votre cousine, je tâcherai de vous consoler, de vous amuser un peu et de remplacer, en autant qu’il