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ENTRE DEUX RIVES


quand nous irons bientôt au cimetière leur porter avec une prière l’hommage de notre admiration et de notre gratitude.

Ici, fiers de leurs exploits, nous restons l’arme au bras, en attendant l’heure bénie où nous pourrons les venger, impatients aussi de terminer avec honneur cette lutte épique, non seulement en gardant ce que tous nous défendons avec vaillance, mais aussi avec le ferme espoir de reprendre bientôt et pour toujours ce qui a été ravi aux nôtres et à nous-mêmes : La libre Belgique !




Avril 1918.


Louise à Raymond


Votre dernière lettre m’apporte l’heureuse certitude que vous êtes encore de ce monde, bien joyeux, toujours aimable en dépit des soucis qui vous tiennent, et l’inquiétude que j’avais de vous, née de votre silence, s’est aussitôt dissipée…

La lecture de ces pages narrant les combats qui immortalisent votre glorieux régiment m’a profondément émue. Oh ! quelle épopée magnifique vous