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Page:Ferland - Entre deux rives, 1920.djvu/67

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ENTRE DEUX RIVES

votre noble pays… Plus tard, la guerre finie, leur charme agira encore profondément sur mon cœur dont vous avez su gagner la confiance.

On envoie les convalescents à Lourdes. Je pars tantôt, et de là-bas je vous écrirai plus longuement.




Lourdes, juin 1918.


Je suis à Lourdes, dans les Hautes Pyrénées. Vous avez dû entendre parler déjà de ce lieu de pèlerinage universel ?… C’est un endroit charmant, en vérité, mais à l’heure actuelle la vie y est fort calme. Au temps de paix, l’affluence est considérable.

Je vous écris sur les bords du Gave… Il fait un temps superbe, je respire à pleins poumons l’air pur des montagnes, enivré de repos, de solitude, et je me laisse bercer au murmure du vent et des flots, tout en relisant vos lettres, les plus anciennes aussi bien que les dernières arrivées…

Grâce à vous, grâce à elles, je ne souffre plus de cette solitude du cœur que j’éprouvais autrefois et qui est peut-être la pire souffrance de la guerre… Oh ! s’il vous était donné de voir l’anxiété des pau-