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ENTRE DEUX RIVES

Puisse la lecture de ces pages d’un auteur canadien vous intéresser… et que Dieu vous garde votre courage et votre bonne humeur !

Merci pour le porte-bonheur, religieux souvenir de la bonne Dame des Hautes Pyrénées ; je suis très touchée de votre délicate attention.




Juillet 1918.


Raymond à Louise


Hier, nous avons eu de la pluie vingt-quatre heures durant… Mais le « Chez Nous », de Rivard, m’a tenu compagnie, et ces pages agréables, simples et vraies, m’ont fait oublier la monotonie de la journée, tout en me faisant évoquer de bons et anciens souvenirs… Dans nos campagnes, nous avons encore ce « ber » que votre écrivain chante avec émotion, ce cher petit « ber » qui nous a bercés quand nous étions bambins, et que nous ne pouvons revoir sans sourire, sans nous rappeler les bons sommeils de notre enfance.

Et le poêle joyeux qui ronfle dans la nuit, répandant sa chaleur par les chambres, et toutes ces choses enfin que nous apprécions à leur juste