Page:Ferland - Entre deux rives, 1920.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
89
ENTRE DEUX RIVES

contre-attaquer. C’est une tâche effroyable, car l’ennemi tient sous un feu d’enfer tout le terrain à parcourir. Les bataillons du 9ème progressent cependant avec une énergie merveilleuse et atteignent la plupart de leurs objectifs. Mais les pertes subies — 9 officiers et 400 hommes — disent éloquemment avec quel stoïcisme ce nouvel et rude effort fut réalisé. Le général Dossin félicite le régiment et le général Orth lui adresse ce bref mais émouvant message : « Je suis fier d’avoir le 9ème dans ma brigade. Il a été admirable aujourd’hui. »

Deux jours plus tard, le 22, l’ennemi s’étant emparé de nouveau de Lombartzyde et de la ferme Groote-Bamburg, une nouvelle contre-attaque est montée. Il s’agit cette fois de réoccuper les lignes d’où la division française Grossetti, qui arrive enfin, projette de s’élancer contre la droite allemande. Cette contre-attaque est menée par un groupement placé sous les ordres du Colonel Jacquet ; le 9ème en fait encore partie. La tâche est ardue mais on l’accomplira malgré tout. Le 9ème, pour sa part, gagne du terrain sous un feu meurtrier, s’organise sur les positions à occuper, repousse des assauts de jour et de nuit, et se maintient, en dépit d’un bom-