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Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/159

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La Gaspésie

Juillet, 5.

Un gros vent contraire, qui s’élève vers cinq heures du matin, nous permet de gagner la pleine mer. À force de louvoyer, nous avançons vers la Pointe-au-Genièvre, nommée Newport par les Anglais. Sur la droite, nous laissons au fond d’une belle baie, l’établissement de Pabos, qui jouissait d’une certaine importance sous le gouvernement français. Il renfermait alors quelques magasins et une chapelle, aujourd’hui détruite. Huit familles irlandaises sont établies à Pabos ; elles se livrent à la culture et fournissent des pommes de terre à une partie des pêcheurs de la côte.

Vis-à-vis de la Pointe-au-Genièvre, s’avance une chaîne de rochers, qui s’élèvent de douze à quinze pieds au-dessus de l’eau. Entre cette presqu’île et la terre ferme, est un petit port,