Les habitants de Paspébiac dépendent complètement de la maison Robin. Lorsque le gouvernement se décida à concéder des terres, M. Charles Robin, qui jouissait ici d’un pouvoir absolu, exposa aux pêcheurs qu’il leur serait plus avantageux de n’avoir chacun qu’un lopin de dix arpents, parce que la culture en grand les détournerait de la pêche. Ils se laissèrent persuader, et maintenant ils regrettent leur folie. Ces petits terrains, ne fournissent qu’un peu de pacage, et les propriétaires doivent tout acheter aux magasins de la compagnie, qui leur avance des marchandises à crédit, et dont ils demeurent toujours les débiteurs.[1]
Quand ils veulent secouer leurs chaînes et porter ailleurs leur poisson, on les menace de les traduire pour dettes, devant les tribunaux, qu’ils redoutent. Force leur est de se remettre
- ↑ La compétition a opéré de grandes améliorations dans l’état des choses depuis que la maison LeBouthillier a établi des magasins à Paspébiac.