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La Gaspésie

des Chaleurs, une terre fort basse. C’est l’île aux Hérons, où, le printemps dernier, les pêcheurs des environs ont trouvé le hareng en grande abondance. Jusqu’à présent, la pêche au hareng avait été négligée, parce que l’on aimait mieux s’occuper du saumon et de la morue. Aujourd’hui que ces deux dernières espèces deviennent rares vers le fond de la baie, il y aurait plus d’avantage à faire la pêche au hareng, sur une plus grande échelle. Ce poisson, qui, il y a trois ou quatre cents ans, enrichissait les Hollandais, qui, aujourd’hui, donne des profits considérables sur les côtes de l’Angleterre et de l’Écosse, pourrait devenir un objet important de commerce dans ce pays. Un écrivain du règne de Jacques I, prétend qu’en une seule année les Hollandais vendirent un million et soixante-huit mille barils de hareng, et qu’ils en retirèrent une somme d’un million cinq cent dix-sept mille livres sterling. Outre ce qui fut ainsi vendu, il en fut con-