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La Gaspésie

propos d’un voyage qu’ils firent ensemble de Nipisiguit à Miramichi.[1]

Comme ils devaient être accompagnés de quelques sauvages et que le voyage était alors long et pénible, ils s’étaient munis des provisions jugées nécessaires.

« Pour cet effet », écrit le Père LeClercq, « on fit nos provisions qui consistaient en vingt-quatre petits pains, cinq à six livres de farine, trois livres de beurre et un petit baril d’écorce, qui contenait deux à trois pots d’eau-de-vie. » Les vivres leur manquèrent cependant en chemin, car ils avaient compté, sans songer à l’appétit des sauvages et aux accidents de la route. « Nipisiguit », ajoute-t-il, « est un séjour des plus charmants qu’il y ait dans la grande baie

  1. Nouvelle Relation de la Gaspésie.