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La Gaspésie

promettait alors beaucoup, par l’abondance de la pêche, la fertilité des terres de la vallée, et les avantages du port pour les petits bâtiments employés aux pêcheries. Il est à remarquer que le blé mûrit ici, aussi bien que dans les environs de Québec. Le poste de Mont-Louis est à douze lieues de Sainte-Anne des Monts ; il ne renferme plus aujourd’hui que trois familles, dont les habitations, placées sur les bords de la rivière, sont abritées contre les vents par l’éperon d’une haute montagne. Une famille habite Grand-Étang, à sept lieues au-dessus de la Rivière-au-Renard ; et voilà les seuls habitants qu’après avoir laissé Sainte-Anne, l’on trouve sur une étendue de trente lieues de côtes.[1]


Juin, 22.

Le vent nous a aidés pendant la nuit ; nous sommes par le travers de la rivière de la Ma-

  1. Le Mont-Louis renfermait, en 1860, 36 familles, formant une population de 216 âmes.