Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
132
Le Labrador

d’hui, et à protéger le gibier qui s’éloigne peu à peu.

Jacques Cartier et les premiers navigateurs parlent avec admiration de la multitude d’oiseaux qu’on trouvait sur cette mer. Quoique le nombre en soit bien diminué, il en reste néanmoins assez pour fournir aux besoins des gens du pays, si les déprédations cessent. Les marmettes, les moniacs, les goëlands, les perroquets, les pigeons sont bons à manger au printemps et dans l’automne ; mais, durant l’été, ils prennent un goût huileux qui ne convient pas à tous les estomacs. Il n’en est pas de même des jeunes oiseaux, qui se mangent pendant tout l’été ; la chair du petit goéland, pour le goût, ressemble beaucoup à celle du poulet.