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Le Labrador

des Esquimaux, dans l’espace de sept jours. Le meilleur temps pour faire ce voyage est le mois d’octobre, parce qu’alors il n’y a plus de mouches ; au printemps et pendant l’été elles sont un véritable fléau pour les voyageurs. Par ce chemin, un sauvage, nommé Poknakua, est venu de la baie des Esquimaux, pendant le cours de l’hiver dernier. Depuis longtemps les Pères Oblats désirent aller porter les lumières de la foi aux Nascapis, de la hauteur des terres, et aux sauvages de la baie des Esquimaux. S’ils étaient chargés de cette mission, ils pourraient se rendre à la baie des Esquimaux, soit par la rivière Saint-Augustin, soit en faisant le tour du Labrador, sur la goëlette que la compagnie de la baie d’Hudson envoie annuellement dans son poste. De là il serait plus facile aux missionnaires de saisir une occasion favorable pour remonter la grande rivière près de laquelle se tiennent les Nascapis.