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Le Labrador

demander chez M. John Buckle une hospitalité qui me fut accordée avec empressement et avec joie. Quoique la famille soit catholique, le père est encore protestant ; cependant la réception qu’il me fit n’en fut pas moins cordiale. Les vents et la brume nous retinrent en ce lieu pendant trois jours, et ce ne fut que le vingt que nous pûmes reprendre la mer. Le soir même, j’arrivais au havre de Blanc-Sablon, où je trouvai la Marie-Louise prête à mettre à la voile le lendemain ; le P. Coopman était à la Longue-Pointe, devant laquelle je venais de passer. Comme on avait annoncé la prochaine arrivée d’un steamer, remontant de Belle-Isle à Québec, il s’était décidé à l’attendre. Pour moi, comme je n’étais point assuré que le vaisseau annoncé dût toucher à Blanc-Sablon, je me décidai à profiter de la goëlette. Je m’exposais à être longtemps à remonter ; mais j’étais du moins certain de ne pas hiverner en ce lieu.