Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
Le Labrador

depuis un bon nombre d’années à Blanc-Sablon, et attirent quelques centaines de pêcheurs canadiens, français et jersiais. L’un est sur la partie appartenant à Terreneuve : c’est le grand raing, propriété de Monsieur de Quetteville, de l’île Jersey ; l’autre du côté canadien, est au sieur Le Brault, aussi de l’île Jersey. Les deux postes font de grandes affaires, non-seulement en poisson et en huiles, mais encore en marchandises européennes, qui sont achetées par les employés et les planteurs des environs. Un établissement rival s’est élevé sur l’Île à Bois qui, ainsi que l’Île Verte, est situé vis-à-vis l’entrée de la baie. Le nouveau poste appartient à M. Bouthillier, de Paspébiac : plusieurs familles canadiennes se sont bâti des maisons dans le voisinage et font la pêche à leur compte. Ces établissements attirent beaucoup de monde, outre les pêcheurs, car le nombre de vaisseaux qui visitent le Blanc-Sablon est très-considérable.