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Le Labrador

Kégashka, et renferme ainsi près de cinquante lieues de côtes ; néanmoins, elle produit peu de revenus pour ceux qui l’exploitent.

Le port de Mingan est sûr et commode ; les îles qui l’abritent permettent d’y entrer et d’en sortir avec tous les vents. Aussi renferme-t-il toujours des goëlettes, qui viennent s’y réfugier dans les gros temps, ou bien y faire de l’eau et du bois. L’on y voit quelquefois réunis vingt-cinq ou trente bâtiments, appartenant aux ports des États-Unis, du Nouveau-Brunswick, de l’île Saint-Jean et de la Nouvelle-Écosse. Les armateurs se rendent sur la côte pour la pêche de la morue, du hareng, du maquereau, et aussi pour y faire quelque trafic. Depuis peu d’années, des familles acadiennes se sont fixées dans les environs de Mingan, et ont établi des pêcheries, qui paraissent productives, s’il en faut juger par la grande quantité de morue étendue sur les rochers pour y sécher.