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Le Labrador

sur le reste de la côte, depuis la Pointe des Monts, le sol est ici sablonneux ; engraissé avec du varech ou du poisson, il produit facilement des pommes de terre, des navets, des légumes. Les céréales croissent rapidement, mais l’on n’a pu encore constater si le blé peut y mûrir ; l’orge et le seigle d’automne réussiraient probablement. Les pois sauvages et une herbe particulière au pays couvrent spontanément le sol et suffiraient pour nourrir les bestiaux dont on pourra avoir besoin.

Près de la mer se sont formées plusieurs rangées de dunes, qui ressemblent aux vagues soulevées par le vent. Si l’on creuse un trou entre ces dunes, il s’emplit aussitôt d’une eau claire et parfaitement douce. En passant à travers les sables, l’eau de la mer est filtrée et se décharge complètement du sel qu’elle tenait en solution ; plusieurs des puits, qui servent aux besoins des habitants, ne sont qu’à cin-