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Le Labrador

le chœur, il y a une sacristie, qui peut servir de résidence temporaire au missionnaire, pendant les quelques jours de sa visite en été. Le site, tout-à-fait solitaire, est propre à l’étude et à la méditation ; on n’y entend d’autres sons que le chant des oiseaux et le bruit de la vague qui vient déferler sur le sable du rivage. Là, pendant plus de la moitié d’une semaine, je donnai matin et soir les exercices de la mission, et tous y assistèrent régulièrement. Le dernier jour, qui était un dimanche, la congrégation se trouva au grand complet ; car aux habitants du lieu s’étaient réunies plusieurs familles sauvages qui se rendaient à la rivière Saint-Augustin. « N’est-ce pas », observait après la messe, un jeune homme né au Labrador, « qu’il y a beaucoup de monde par ici : je suis sûr qu’il y avait plus de cinquante grandes personnes dans la chapelle. » Entre les offices du matin et ceux du soir,