Page:Ferrand - Fables et légendes du Japon, 1903.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— Celle qui vient de sortir avec un panier ?

— Oui.

— Mais, mon brave homme, cette jeune fille n’est pas plus employée à la maison, que moi je ne suis employée au palais de l’Empereur !

Et la cuisinière raconte alors à l’horloger pétrifié les antécédents de l’histoire, et pourquoi et comment cette jeune fille est sortie de la maison avec un panier. L’horloger raconte à son tour l’histoire des montres, et pourquoi et comment il se fait qu’il est là.

— Alors, mon pauvre homme, conclut la cuisinière, vous pouvez leur dire adieu à vos montres !

Le malheureux horloger, comprenant un peu tard qu’il a été filouté, s’arrache les cheveux de désespoir, jure par tous ses ancêtres que jamais plus de sa vie, il ne confiera de montres à personne. Il s’en va de ce pas faire sa déclaration à la police. La police s’est mise à la recherche de la petite voleuse. La retrouvera-t-elle ? « Chi lo sà ! »