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En expirant vous légua sa maison,
Et l’abandonner n’est pas sage.
— Je vais t’en dire la raison,
Mais au secret pour toujours je t’engage :
Oh ! c’est foiblesse je le sens ;
Ma chère, depuis mon veuvage
Je meurs de peur des revenans.



MON RETOUR À LA VILLE.


Adieu, cher asyle !
Il faut à la ville,
Aller regretter
Le plaisir tranquille
Que tu fais goûter.
Là, grâce au délire,
On cherche à briller ;
On n’a rien à dire,
Mais il faut parler,
Et souvent sourire
Quand on veut bâiller.
On raille des charmes
De ces sentimens
Qui dans les romans
Font verser des larmes.
Source du bonheur,
Divine tendresse !
Qui sent ta chaleur,
Même sans foiblesse,
Cherche avec adresse
À cacher son cœur.