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Page:Ferrandière - Œuvres, 1816.pdf/278

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MES SOIRÉES.


Air : Oh ! ma tendre muselle.


PREMIÈRE SOIRÉE.


Pour chasser l’insomnie
Mon tourment de la nuit,
Dans une galerie
Le soir j’entre sans bruit.
Bientôt par une trappe
Je vais au souterrain ;
Mais le roman m’échappe,
Et je sommeille enfin.


DEUXIÈME SOIRÉE.


J’entends gémir des femmes
Aux débris d’un caveau :
Ruisseaux de sang, de larmes,
Coulent sur un tombeau :
Triste lampe l’éclaire,
Il renferme un amant :
Sa mort veut du mystère,
Je la plains en dormant.


TROISIÈME SOIRÉE,


Du roman somnifère
Je veux user souvent :
Franchir toute barrière
Sans peur du revenant.
J’allois voir la princesse
À la tour d’Orient,