La pluralité des cours, le développement de la bureaucratie centrale et provinciale et l’augmentation de l’armée exigeaient beaucoup d’argent et de nouvelles ressources pour le budget. Dioclétien y pourvoit avec beaucoup d’énergie et d’ingéniosité. Il commence par décréter une révision générale de la valeur des terres, un nouveau cadastre, comme on dirait aujourd’hui, et, au fur et à mesure, introduit un nouveau système d’impôts, uniforme pour toutes les provinces, mais devant tenir strictement compte de la qualité des terrains et de leur rendement. À cet effet, il crée une nouvelle unité fiscale, dénommée selon les lieux, jugum, caput, millena, centuria, qui comprenait des terres de nature diverse et de différente extension, mais dont l’ensemble devait avoir une valeur identique et, par suite, fournir une identique contribution. Par exemple, 5 jugera de vignes ou 20 jugera de terres cultivables de première qualité, faisaient