chrétiennes des biens séquestrés durant la grande persécution. La crise du pouvoir suprême continuait à produire ses effets, dont les chrétiens bénéficiaient : les deux empereurs accentuaient leur politique favorable aux chrétiens, au fur et à mesure que Maximin développait dans les provinces orientales la politique contraire en faisant les dernières persécutions ; le christianisme et le paganisme devenaient dans les mains des empereurs rivaux des armes de guerre civile. Il n’est guère impossible que les deux empereurs ne se soient nullement doutés de l’énorme importance que leur édit allait prendre aux yeux de l’histoire ; et il est vraisemblable que, parmi les questions traitées, celle-ci fut jugée par eux comme d’une importance relative, en comparaison d’autres questions dont l’histoire ne devait plus s’occuper. Mais quand des hommes d’État, occupés à se disputer le pouvoir, ont-ils compris le véritable objet de leurs luttes et la véri-
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DE LA CIVILISATION ANTIQUE