milieu de la dissolution universelle des lois, des mœurs, des États, les esprits éclairés et profonds qui sentaient combien il était nécessaire de donner aux hommes, désespérés par l’universelle mobilité, quelque chose de solide, de fixe, d’inébranlable à quoi s’accrocher. C’est pour cette raison qu’il y eut tant de grands esprits qui s’opposèrent à l’hérésie arienne, jusqu’à défier l’exil et la mort. Si le Christ était fils de Dieu, consubstantiel au père, vrai Dieu né du vrai Dieu sans en rompre l’unité, le mystère de l’Incarnation était unique et définitif pour l’éternité ; un autre Messie ne viendrait plus ; le livre de la Révélation était fermé pour toujours et l’humanité avait désormais trouvé le fondement indestructible de l’éternelle vérité sur lequel construire l’ordre moral et social, dans les deux Testaments, à la seule condition de les interpréter exactement.
Les grandes luttes théologiques au