rieuses dans leur épanouissement et ont subi un plus fatal destin. Quand nous observons quel fut le sort de la civilisation qui, de l’an mille, commença à refleurir en Europe sur les ruines de l’ancienne, nous ne pouvons nous empêcher de nous demander pourquoi l’Europe jouit depuis tantôt neuf siècles d’un développement presque ininterrompu, où les conquêtes et les profits accumulés dépassent toujours les pertes ; et pour quelles raisons, au contraire, la civilisation antique, vigoureuse et créatrice, a été victime d’une terrible catastrophe où elle devait sombrer presque entière. Certains accusent les invasions des Barbares, oubliant qu’il faut alors expliquer comment un si grand Empire, qui détenait le trésor de toute la science militaire de l’époque, n’a plus été capable, à un certain moment, de défendre ses frontières contre des peuples qui tenaient de lui les premiers rudiments de l’art de la guerre et du gouvernement. D’autres
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LA RUINE