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Page:Ferrero – La ruine de la civilisation antique.djvu/72

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LA RUINE

la mort d’Alexandre Sévère : dix-huit années de séditions continuelles. L’autorité du Sénat était détruite, et avec elle la pierre angulaire de la légalité. Toute règle et tout principe fixe écartés pour l’élection de l’empereur, l’élection livrée aux caprices des légions, la force capable de maintenir l’ordre n’existait plus. Les révoltes militaires se multipliaient, stimulées par l’émulation, par la certitude de l’impunité et par l’espérance du butin. Les guerres civiles naissaient les unes des autres, affaiblissant partout la défense des frontières. L’Empire commence à devenir la proie des Barbares qui, enhardis par la faiblesse croissante du colosse, l’attaquent de tous côtés. Entre 254 et 260, les Goths envahissent de nouveau la Dacie, la Macédoine, l’Asie Mineure ; les Allemands et les Francs se jettent sur la Gaule ; une nouvelle race germanique, les Saxons, fait son apparition sur la mer, le long des côtes de la Gaule et de